12 millions, c’était le nombre de personnes qui étaient concernées en 2019 par la crise du logement en France. Avec la crise liée au Covid 19, l’inflation, la crise énergétique et la politique antisociale menée par le gouvernement (l’aide personnalisée au logement (APL) a été réduite de 5 euros par mois et par ménage en 2017) ce chiffre s’est alourdi considérablement pour atteindre 14,6 millions en 2022 *.
Au problème structurel de la crise du logement en France, vient donc s’ajouter des problèmes conjoncturels et des décisions politiques appauvrissantes dont les conséquences sont désastreuses pour de nombreuses personnes. Les hébergements d’urgence sont engorgés, 2,4 millions de ménages sont en attente d’un logement social, depuis 2012 le nombre de personnes sans domicile a doublé (plus de 330 000 aujourd’hui), etc.
Les associations pointent du doigt le manque d’efforts de la part des autorités publiques : la production de logements en résidences sociales stagne depuis des années, beaucoup de communes refusent de respecter les quotas de logements sociaux imposés par la loi SRU, les aides à la pierre sont en baisse, etc.